Le processus d'hypnose se définit par une relaxation très profonde avec, bien sûr, une attention et une suggestivité très élevées. Les deux applications les plus connues en hypnose pour la gestion et la réduction de la douleur sont l’hypno-analgésie (réduction de la sensibilité à la douleur et l’hypno-anesthésie (engourdissement à la douleur ou insensibilité à la douleur.) Cependant, pour les deux applications de ces conditions, on retrouve un facteur très important : la participation du sujet.
L’hypnothérapeute va diriger le patient vers des objectifs qui se veulent le plus réalistes possible, soit : comprendre et déterminer les attentes de la personne traitée dans un premier temps, soit dans un second temps, le client sera placé dans un état de relaxation profonde, de concentration maximale accompagnée de suggestions indirectes. Afin d’amener la réduction de la douleur, le thérapeute va aider le patient à développer l’imagerie mentale, c’est-à-dire, l’habilité à voir les résultats s’installer avec le moins de douleur possible. Cela constitue un exemple de dissociation, qui s’avérera très efficace dans l’obtention de la réduction de la douleur.
Le chercheur Pierre Rainville a montré, dans ses travaux, que l'hypnose agit sur deux aspects de la douleur: la sensation et l'émotion. Quand un sujet arrive à imaginer la douleur comme le volume d'une radio qu'il peut diminuer avec un bouton, on note chez lui une diminution de l'activité des régions somatosensorielles du cerveau.